Ferrari veut des sanctions plus sévères : Une exclusion d'un an ou plus

Après l'annonce de la pénalité par la FIA, la discussion s'est immédiatement engagée. La sanction était-elle trop lourde, trop légère ou bonne ? Red Bull pensait en fait que la pénalité était trop lourde, ses concurrents directs pensaient que les Autrichiens avaient fait preuve d'une grande condescendance, tandis que d'autres n'étaient pas certains de l'impact qu'aurait la pénalité. Compte tenu de l'avance considérable de Red Bull Racing dans les deux championnats du monde au moment de la pause estivale, la pénalité n'était pas assez sévère. C'est en tout cas la conviction de Vasseur.

Des sanctions plus lourdes

Le patron de l'écurie Ferrari révèle qu'il souhaite des pénalités plus sévères si les équipes dépensent trop d'argent en 2022."La pénalité de l'année dernière n'était pas assez sévère. Si cette fois-ci se reproduit, elle [la sanction] doit être beaucoup plus drastique. Étant donné que l'avantage technique se traduit par un avantage sportif, la sanction doit être sportive et non une amende. Au football, si tu fais des mains dans la surface de réparation, tu n'es pas sanctionné non plus. La "remise" de dix pour cent dans la soufflerie est une blague : tu as déjà fait le gros du travail, et ce que tu n'utilises pas pour l'aérodynamique, tu peux le dépenser pour gagner du poids et des choses comme ça."

Vasseur a même suggéré à La Gazzetta Dello Sport qu'une équipe soit suspendue pendant un an si elle ne respecte pas les règles financières. "Nous avons besoin d'une punition drastique : pour 2024, une exclusion d'un an ou quelque chose comme ça. Nous savons qu'il est difficile de gérer le plafond budgétaire, mais nous avons des systèmes parfaits pour contrôler ce que vous dépensez et en cas de doute, vous pouvez demander à la FIA", déclare-t-il.

L'année dernière, la FIA a fait la distinction entre une violation mineure et une violation majeure du plafond budgétaire. La fédération internationale du sport automobile a qualifié d'infraction mineure un dépassement de moins de cinq pour cent. Ridicule, selon Vasseur. "Ce n'est pas mineur, c'est une violation majeure. Tu as un budget de 135 millions, dont 80 pour le seul personnel, puis tu ajoutes environ 20 millions de frais pour les courses (le matériel que tu achètes, les freins et ainsi de suite), la construction de quatre voitures en début de saison vaut encore 20 millions et il y a d'autres postes. Au final, tu es entre 120 et 125, des coûts plus ou moins fixes pour tout le monde, et il te reste moins de 10 millions pour le développement. Tu as donc dépassé les 2 millions sur 7 ou 8 millions", estime-t-il.

Il faut vraiment prendre des mesures énergiques

Selon le Français de 55 ans, il est très important que la FIA prenne les bonnes décisions cette année. Si elle ne le fait pas et que le problème n'est pas résolu correctement, la Formule 1 court le risque que les équipes dépensent délibérément trop. Nous devons être fermes, l'avenir de la limite des coûts en dépend", a conclu Vasseur dans une interview accordée au journal italien.