Avant-première WEC - Ferrari peut-elle battre le favori Toyota à Fuji ?

Dimanche, 36 voitures se présenteront pour la course de six heures sur les 4,563 kilomètres du Fuji International Speedway, qui possède le tracé le plus court du calendrier WEC. Le circuit de Fuji est surtout connu pour sa ligne droite départ-arrivée ultra-rapide (d'une longueur de 1,5 kilomètre) sur laquelle les hypercars atteignent des vitesses d'environ 320 kilomètres à l'heure. Sur 41 % de la piste, les pilotes roulent à plein régime. Les conducteurs d'une hypercar doivent changer de vitesse "seulement" 36 fois sur l'ensemble du circuit.

Giovinazzi se réjouit de l'avenir

Le Speedway n'est pas facile, et cela est principalement dû à sa méconnaissance. Au cours de l'année écoulée, de plus en plus d'équipes ont engagé une hypercar pour le WEC, et pour la plupart d'entre elles, ce sera la première fois à Fuji. Ferrari, par exemple, n'a jamais conduit la 499P sur ce circuit japonais. "Je connais peu ce circuit, où j'ai piloté un prototype LMP2 en 2016", a déclaré Antonio Giovinazzi . "C'est un circuit inhabituel, rapide dans les deux premiers secteurs et très lent dans le dernier, donc la gestion des pneus pendant les six heures sera importante."

Toyota occupe la première et la deuxième place du championnat. Le trio composé de Buemi, Hartley et Hirakawa compte 115 points, celui composé de Conway, Kobayashi et Maria Lopez 92. C'est autant que la Ferrari de Giovinazzi, Pier Guidi et Fucco. Chez les constructeurs, Toyota compte 152 points, soit 26 de plus que Ferrari. Il reste 65 points à gagner lors des deux dernières courses (25 à Fuji, 38 à Bahreïn et deux fois un point supplémentaire pour la pole). Ferrari a donc toutes les chances de faire tomber Toyota de son trône, même s'il faut noter que l'équipe japonaise a été la plus forte huit fois au cours des neuf dernières éditions sur ce circuit.

Kobayashi se méfie de Ferrari

"Ce sera une sacrée bataille entre de nombreux constructeurs et c'est ce que tous les fans veulent voir", a déclaré l'ancien pilote de F1 Kamui Kobayashi, aujourd'hui patron de l'équipe et pilote de Toyota. "Nous avons gagné la dernière course sur le terrain de Ferrari à Monza, alors je suis sûr qu'ils voudront prendre leur revanche ce week-end. Nous devons tout faire correctement, éviter les erreurs et continuer à pousser pour rester en tête. Alors qu'il ne reste plus que deux courses dans la saison, c'est une course cruciale pour le championnat du monde, alors nous allons tout donner."

Derrière Toyota et Ferrari, l'équipe Peugeot et surtout son pilote Stoffel Vandoorne seront observés avec intérêt. Le Belge fera ses débuts dans l'hypercar de l'équipe française en tant que remplaçant. Cadillac est présent au Japon avec une voiture (avec le trio Bamber, Lynn et Westbrook). Leurs coéquipiers Sébastien Bourdais et Renger van der Zande manqueront la course de Fuji.

Effervescence dans la classe LMP2

Dans la classe LMP2 - qui disparaît du WEC après cette saison - l'excitation est également grande. L'équipe belge Team WRT - qui sera l'équipe hypercars de BMW la saison prochaine - mène la lutte pour le titre. Andrade, Deletraz et Kubica sont en bonne voie pour le titre, mais n'ont que 10 points d'avance sur l'équipe polonaise Europol Competition. Dans la catégorie GT, la lutte pour le titre a été décidée en long et en large. Nicky Catsburg, Ben Keating et Nicolas Varrone ont déjà assuré le championnat à Monza avec leur Corvette.

La course commence dimanche à 11 heures, heure locale, à Fuji.