Impossible de réussir à la fois en Formule 1 et en Formule E ? Les plus performants peuvent"
- Ludo van Denderen
L'ePrix du Mexique donnera le coup d'envoi de la nouvelle saison de Formule E ce samedi. Dans l'histoire de la catégorie électrique, seul Jean-Éric Vergne a réussi à devenir champion plus d'une fois (le Français a remporté deux titres, ndlr). La saison prochaine, les candidats à un premier championnat ne manquent pas. Nick Cassidy, vice-champion du monde en 23, est l'un d'entre eux.
Le Néo-Zélandais est passé d'Envision Racing à Jaguar, un constructeur qui nourrit de grandes ambitions depuis des années. Avec Cassidy et son coéquipier Mitch Evans, celles-ci devraient enfin se concrétiser. Les présages sont positifs : lors de l'unique test à Valence, Cassidy a en tout cas été le plus rapide.
"Ça va être super intéressant", a témoigné Cassidy au GPblog. "Nous avons eu le test de Valence. Les temps sont si proches. D'autres équipes ont trouvé beaucoup de performances et se sont vraiment développées, donc ce sera super compétitif à mon avis. Vous pouvez toujours être meilleur. Les temps étaient trop proches pour avoir trop de confiance. J'ai beaucoup de confiance dans le fait d'avoir décroché la dernière pole position de la saison, d'avoir remporté la dernière victoire de la saison. D'accord, je suis en tête du test, mais cela ne veut pas dire que je commence l'année avec plus de points. C'est bien d'avoir ce sentiment, mais le plus dur reste à faire."
La Formule E n'est pas pour tout le monde ?
C'est précisément l'imprévisibilité qui fait de la Formule E une classe intéressante pour le fan neutre : des pilotes très appréciés - par exemple en raison d'un passé en Formule 1 - peuvent éprouver des difficultés dans la classe électrique. Antonio Giovinazzi, par exemple, n'a jamais réussi à se sentir à l'aise en Formule E, bien qu'il ait piloté en Formule 1 pendant de nombreuses années. À l'inverse, Nyck de Vries est un exemple intéressant : le Néerlandais est devenu champion de Formule E, mais n'a pas réussi à s'imposer en Formule 1 la saison dernière.
On dit parfois que la Formule E est une catégorie si spécifique que seuls les pilotes ayant un certain style de conduite peuvent y exceller. "Je ne crois pas que ce soit totalement vrai", répond Cassidy. "Je pense que c'est vraiment aussi dépendant de l'équipe, de la voiture. Il faut que tu sois dans le bon scénario. J'ai beaucoup de chance aujourd'hui avec le groupe motopropulseur Jaguar. Je pense que je suis dans une très bonne situation. J'ai beaucoup de chance. Je ne crois pas que l'on apprenne ou que l'on oublie comment conduire du jour au lendemain. Il faut donc que toutes les choses se mettent en place, c'est certain."
Verstappen ou Vettel réussiraient-ils en Formule E ?
Il sera intéressant de savoir un jour si les (anciens) champions du monde de Formule 1, tels que Sebastian Vettel, Lewis Hamilton ou Max Verstappen, réussiraient bien en Formule E. En tout cas, selon Cassidy, la clé du succès, quelle que soit la catégorie dans laquelle le pilote débute, est la mesure dans laquelle un pilote sait s'adapter à des conditions changeantes : "Je pense que c'est important. Tu dois changer ton style. Tu dois comprendre les circonstances, la course. Il y a beaucoup de choses à adapter. Mais honnêtement, je pense que les meilleurs, ils devraient en être capables."
"Nous sommes habitués à conduire des voitures différentes, et nous sommes habitués à être aux limites et dans des situations différentes. Donc, à mon avis, on devrait s'attendre à ce qu'un pilote soit capable de s'adapter [à la Formule E]", estime Cassidy.