Windsor : 'Si Red Bull ne donne pas ceci à Verstappen, il est un autre Yuki Tsunoda

Ancien directeur d\'équipe de F1, Peter Windsor a donné son avis sur la situation difficile que Red Bull et Max Verstappen traversent, et voit le Néerlandais comme comparable à Yuki Tsunoda si les performances de freinage ne sont pas au rendez-vous dans la voiture Red Bull.

Le manque de progression de Red Bull tout au long du Grand Prix de Bahreïn de F1, 'une grosse inquiétude

"Il me semble que les choses se sont dégradées depuis le départ de Jonathan (Wheatley, éd.)," déclare Windsor sur le podcast de Cameron CC, avant de poser la question : "L\'absence d\'Adrian Newey a-t-elle un effet ? Y a-t-il quelque chose qu\'Adrian aurait fait sur cette voiture vendredi soir qui aurait donné à Max une voiture de course raisonnable d\'ici dimanche mais qui ne s\'est pas produite cette fois-ci ?"

"C'est la première fois depuis le départ d'Adrian que Red Bull a passé un week-end sans que la voiture ne s'améliore de vendredi à dimanche soir et je dirais que c'est une grosse inquiétude et évidemment ils ne comprennent pas quelle est cette difficulté," ajoute Windsor qui est d'accord avec plusieurs évaluations qui pointent vers le manque de compréhension de Red Bull quant aux problèmes qui touchent leur voiture de F1. 

"Il [Verstappen] parle beaucoup à la radio des freins, 'Je ne peux pas arrêter la voiture, je n'ai pas de freins.' Et pourtant il parle souvent du manque d'adhérence à l'avant, ça ne tourne pas, il n'a pas de grip et c'est très difficile de gérer les pneus."

Sans les performances de freinage, Verstappen est un autre Yuki Tsunoda

Les plaintes de Verstappen, Windsor croit savoir ce qui est à la racine du problème, soulignant un égaliseur de performances qui annule un avantage puissant pour le Néerlandais car c'est intégral à son style de conduite, particulièrement dans la façon unique dont il freine. 

"C'est tout partie intégrante de la même chose. Parce que ce qu'il faut se rappeler, c'est que Max utilise les freins de manière très différente de pratiquement tous les pilotes de la grille. Il utilise les freins dans le virage d'une manière que Lando Norris n'utilise jamais les freins, par exemple. Et donc les freins font partie de la façon dont Max aborde les virages. C'est ainsi qu'il utilise l'avant de la voiture."

"Et s'il n'a pas la sensation et la pression sur la pédale de frein dont il a besoin pour réaliser cet acte d\'équilibre magnifique qu'il effectue lorsqu'il rentre tôt dans un virage et qu'il descend juste jusqu'au point de rotation qu'il sait être le bon, alors il est complètement perdu. Il est juste un pilote de course normal à ce moment-là. Il est presque un Yuki Tsunoda. Et il n'a rien d'autre à transmettre."

Verstappen n'a pu être que P6 à l'arrivée à Bahreïn. Au lieu de se battre contre les McLaren, les Mercedes, voire les Ferrari, le Néerlandais a eu fort à faire en affrontant Esteban Ocon de Haas F1, Carlos Sainz de Williams et pendant environ 20 tours, il n'a pas réussi à dépasser l'Alpine de Pierre Gasly, ce qu'il a réussi à faire au dernier tour de la course avec une manoeuvre soigneusement calculée.

"Cela doit être un sentiment horrible pour Max quand cela arrive. Et c'est ainsi qu'il a essentiellement piloté à Bahreïn. Et la grande question est, pourquoi cela se produit-il ?"