Pourquoi Seidl préfère le projet Sauber-Audi à celui de McLaren ?

Nouvelle direction chez McLaren

Seidl a commencé en tant que chef d'équipe de McLaren en 2019 et a été chargé de revitaliser l'équipe. Après les années passées avec Honda et Fernando Alonso, l'équipe avait sombré et avec Carlos Sainz, Lando Norris, James Key et Seidl, l'équipe devait être remodelée.

Seidl a répondu à cet appel et s'est hissé à la quatrième place des constructeurs en 2019 avec l'équipe basée à Woking. Pourtant, 2020 n'était que la première véritable année dont il a jeté les bases, et c'était aussi la première voiture conçue entièrement sous la direction de Key. L'équipe a grimpé jusqu'à la troisième place en 2020, bien que la disparition de Ferrari y ait joué un rôle important.

En 2021, l'équipe a fait un pas en arrière. Les voitures n'ont pas beaucoup changé en 2021 à cause de la pandémie de coronavirus et du report du nouveau règlement (de 2021 à 2022), mais McLaren a choisi de passer aux moteurs Mercedes. Ils ont perdu une place dans le classement final car Ferrari a retrouvé sa forme, mais l'accent a été mis sur 2022.

L'année des grands changements a été décevante à cet égard. McLaren n'est monté qu'une seule fois sur le podium. C'est là que la limitation de McLaren, précédemment dénoncée par Ron Dennis, est devenue claire.

Ron Dennis avait raison

Sous la direction de Dennis, McLaren a fait le choix des moteurs Honda en 2015. Ce passage de Mercedes à Honda n'a pas bien fonctionné pour l'équipe britannique, mais le partenariat ultérieur avec Red Bull Racing a donné raison à l'ancien patron de l'équipe : en tant qu'équipe cliente, il est difficile de gagner un titre en F1, mais en tant qu'équipe d'usine, c'est possible. Cependant, Dennis a été mis à la porte, McLaren est redevenu un client et Red Bull a triomphé aux côtés de Honda.

Alors que Red Bull s'en est rendu compte à temps et s'est associé à Honda, McLaren a fait un pas en arrière. D'abord chez Renault, puis chez Mercedes. Mais en tant que client de Mercedes, tu es toujours à la merci de son produit, où l'équipe d'usine peut parfaitement assortir le moteur et la voiture.

Comme McLaren a refusé d'être rachetée par Audi ou Porsche, elle restera dépendante d'autres constructeurs dans les années à venir. McLaren est un grand nom de la F1 avec huit championnats du monde, mais son dernier titre remonte à 1998 chez les constructeurs et 2008 chez les pilotes avec Lewis Hamilton.

Sauber-Audi offre de meilleures perspectives d'avenir

Bien que Sauber soit à première vue un pas en arrière pour Seidl, il est facile de voir ce qu'il voit dans le projet. Audi sera partenaire de l'équipe à partir de 2026, ce qui signifie que Sauber deviendra une équipe d'usine. Maintenant, en tant qu'équipe cliente, ils sont déjà sixièmes au classement des constructeurs et il est donc clair que Frédéric Vasseur a posé des bases solides dans l'équipe.

L'arrivée d'Audi n'est pas un succès garanti, mais les chances d'arriver au sommet sont bien plus élevées avec un constructeur comme partenaire qu'en tant que client. Seidl a donc indiqué à Zak Brown qu'il partirait à la fin de l'année 2025. Son contrat expirerait alors et Seidl ne voulait pas le renouveler. Cependant, le départ de Frédéric Vasseur chez Ferrari a accéléré le processus.

Lors d'un point presse, Brown a déclaré à GPblog et à d'autres que Seidl n'a reçu aucun obstacle. Il n'y aura pas de "congé de jardinage" et Seidl pourra donc commencer immédiatement avec son nouvel employeur en janvier. Ce sera une phase de transition avec Alfa Romeo toujours sur la voiture en 2023 et entre 2024 et 2025 toujours des moteurs Ferrari sous le nom de Sauber. Malgré tout, un avenir radieux se dessine pour Seidl, qui en tant que PDG de Sauber a la possibilité de façonner entièrement le nouveau projet. Il ne reste plus qu'à trouver un patron d'équipe approprié.