Pirelli, Goodyear ou Hankook : une nouvelle guerre des pneus s'annonce-t-elle ?

Quoi qu'il en soit, il est clair que Pirelli - le fournisseur habituel de pneus depuis 2011 - souhaite prolonger le contrat qui arrive à échéance en tant que partenaire exclusif. "La F1 traverse une période très fructueuse, et je pense qu'une partie de ce succès est également due au fait que nous avons suivi leurs indications et que nous avons développé un pneu au bon niveau de qualité, de performance, de dégradation, d'intégrité, etc. Nous sommes donc heureux de continuer et de rester avec la F1 dans cette aventure", a récemment déclaré Mario Isola à GPblog.

L'intérêt des États-Unis

L'intérêt croissant pour la Formule 1 a déjà conduit Audi, Ford et Cadillac (General Motors) à vouloir rejoindre la discipline. Ces deux dernières marques sont originaires des États-Unis, où la Formule 1 connaît un essor sans précédent. Les sponsors américains s'alignent sur les équipes de F1 et le pays compte désormais trois Grands Prix.

Le plus grand producteur de pneus aux États-Unis est Goodyear, une société qui a été l'un des fournisseurs de pneus de la Formule 1 de 1964 à 1998. Les États-Unis étant son principal marché, il n'était pas nécessaire, pendant longtemps, d'être actif en F1 du point de vue des relations publiques. Maintenant que les États-Unis se concentrent sur la F1, il pourrait être beaucoup plus intéressant pour Goodyear de revenir sur le devant de la scène.

Une réaction inappropriée

GPblog a demandé à la marque de pneus si Goodyear était candidat à l'appel d'offres. Il n'y a pas eu de réponse franche, ni oui ni non. Une porte-parole a déclaré: "Le sport automobile est au cœur de la marque et de l'héritage de Goodyear. Nous évaluons toutes les opportunités de course, mais il serait inapproprié de faire d'autres commentaires pendant la procédure d'appel d'offres en cours".

Le conglomérat Bridgestone/Firestone est le plus grand fabricant de pneus au monde. La société japonaise ne commente pas non plus le contenu de l'appel d'offres. Firestone fournit actuellement des pneus à la série IndyCar. Les chances de Michelin de se lancer dans une nouvelle aventure en Formule 1 sont considérées comme faibles. On se souvient du désastre en termes de relations publiques survenu en 2005, lorsque la marque française a conclu que ses pneus pour le Grand Prix des États-Unis n'étaient pas assez sûrs. En conséquence, sept équipes se sont retirées de la course, entraînant l'effondrement de la Formule 1 aux États-Unis.

Une guerre des pneus déclenchée ?

La société sud-coréenne Hankook est actuellement le fournisseur de pneus de la Formule E. Se lancer en Formule 1 (et en F2 et F3) n'est pas non plus un choix évident, car la société s'est pleinement engagée dans la conduite électrique. En outre, ce serait une tâche considérable pour le sixième fabricant mondial de pneus que de fournir des pneus à deux séries de courses de haut niveau.

Dans les semaines à venir, on devrait savoir quelles parties - outre Pirelli - signeront pour les droits exclusifs de fourniture de pneus à la Formule 1. Même s'il n'y en a qu'un, une nouvelle guerre des pneumatiques a été déclenchée.