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Analyse : A quoi pourrait ressembler l'avenir de Sergio Perez après Red Bull ?
- Ludo van Denderen
Malgré un contrat de 2024, Sergio Perez s'est exprimé pour la première fois sur un éventuel avenir en dehors de l'équipe Red Bull Racing. Peut-être qu'en conversant avec le diffuseur espagnol DAZN, il faisait par erreur référence à la période qui suit la saison prochaine, peut-être qu'il envisageait en fait ce qui pourrait se produire dès l'année prochaine. Dans tous les cas, le message est le suivant : Perez ne veut travailler que dans un environnement où il peut réellement apporter une valeur ajoutée. Où cela pourrait-il être ?
À maintes reprises, Christian Horner a déjà laissé entendre que Perez continuerait à courir pour Red Bull en 2024. Pourtant, même le Mexicain a remarqué que le conseiller Helmut Marko lançait ici et là des coups de poing aguicheurs au pilote aux côtés de Max Verstappen, laissant entrevoir un avenir pour son équipe sans Perez. Il est possible que l'Autrichien veuille mettre son pilote sur les nerfs avec cela, ou bien y a-t-il une chance que Perez soit remercié pour les services rendus après la saison en cours après tout ? Quoi qu'il en soit, personne ne sera surpris si Red Bull et Perez se séparent après 2024.
Où pourrait se retrouver Perez en 2025 ?
Au moment où Perez commencerait à se préparer pour la saison 2025, il aurait 35 ans. Dans le peloton actuel de la Formule 1, il y a des pilotes nettement plus âgés avec Lewis Hamilton et Fernando Alonso, et ils ont prouvé qu'ils n'avaient pratiquement rien sacrifié de leur vitesse exceptionnelle plus tard dans la vie. Tous deux ont également montré régulièrement cette saison qu'ils pouvaient tirer le meilleur parti de leurs voitures. Pour sa part, Perez ne le fait pas avec la Red Bull, indéniablement la meilleure voiture de la grille. Mais encore une fois, il n'a "que" 33 ans.
Toutes les équipes de la grille de F1 voient sûrement que Perez a du mal aux côtés de Verstappen et qu'il fait régulièrement des impairs. Par conséquent, il semble très improbable qu'au moins l'une des équipes traditionnelles de pointe fasse venir le Mexicain, si Perez est un agent libre. En effet, Perez n'est en aucun cas une amélioration par rapport à, disons, Oscar Piastri, Charles Leclerc ou Carlos Sainz.
Il pourrait toutefois intéresser Aston Martin, mais dans un rôle subalterne. Après tout, Perez a l'expérience nécessaire avec Honda - depuis 26 ans le fournisseur de l'unité de puissance d'Aston Martin - et il marque plus régulièrement des points que Lance Stroll. Aux côtés d'Alonso - s'il reste en F1 au-delà de l'année prochaine - Perez n'aurait pas l'air déplacé en tant que second. Si Alonso met fin à sa carrière, Perez n'a ni la qualité ni la personnalité pour être le chef d'équipe de l'ambitieuse brigade verte.
La fin d'une époque ?
Peut-être y aura-t-il bientôt des équipes au milieu ou à l'arrière qui voudront s'arracher Perez, comme Alfa Romeo, par exemple, l'a fait plus tôt dans un cas similaire avec Valtteri Bottas. Mais alors, Perez devrait à son tour se demander pourquoi il devrait faire une telle chose ? Cela le rend-il vraiment heureux de faire ses tours de piste de manière anonyme durant ses derniers jours et d'avoir goûté au succès, en se contentant déjà d'un seul point une fois tous les cinq Grands Prix ? Depuis des années, Perez s'est déjà trouvé dans une situation similaire, lorsqu'il s'est présenté pour plusieurs équipes de niveau moyen. D'ailleurs, ces équipes ne voulaient pas non plus de lui à la fin de l'année 2020. C'est grâce à Red Bull que Perez a pu retarder sa retraite en F1.
Dans un peu moins d'un an et demi, Perez pourra quitter Red Bull la tête haute, avec très certainement au moins un titre de vice-champion du monde en poche. Dans son pays natal, le Mexique, Perez restera à jamais une légende, car aucun compatriote dans l'histoire du sport n'a connu autant de succès que lui. Le moment semble idéal pour que Perez saisisse cette occasion de faire ses adieux à la Formule 1 immédiatement aussi.