La FIA répond après la démission de l'un de ses vice-présidents

15:58, 10 avr.
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Après la démission choc de Robert Reid, vice-président pour le sport, la FIA salue sa contribution tout en défendant ses pratiques de gouvernance. Reid, critique envers le manque de transparence et de consultation, dénonce un système qui "érode les principes fondamentaux du sport automobile".

La Fédération Internationale de l’Automobile traverse une nouvelle zone de turbulences. Le départ de Robert Reid, vice-président pour le sport, vient s’ajouter à une série de démissions dans les hautes sphères de l’organisation dirigée par Mohammed Ben Sulayem.

Dans une déclaration forte, Reid a dénoncé un "manque de normes" et un processus de décision devenu opaque. "Au fil du temps, ces principes [transparence, gouvernance, collaboration] ont été de plus en plus mis de côté", écrit-il. "Je ne peux plus, de bonne foi, rester partie prenante d'un système qui ne les reflète plus."

Une gouvernance sous le feu des critiques

Alors que Ben Sulayem devrait se représenter sans opposition à la présidence de la FIA, des rumeurs émergent autour d’une potentielle candidature de Susie Wolff, actuelle directrice de la F1 Academy. L’ambiance en interne semble de plus en plus tendue.

Reid, qui occupait son poste depuis 2021, dénonce également "des décisions prises à huis clos, contournant les structures et les personnes que la FIA existe pour représenter". Une sortie qui résonne comme un appel à une réforme en profondeur de l’instance.

La réponse prudente et défensive de la FIA

Face à ces accusations, la réponse de la FIA a été mesurée. Dans une brève déclaration, l'organisation remercie Reid pour sa contribution et affirme que ses règles et processus "sont exceptionnellement robustes".

Fait étonnant, le communiqué glisse ensuite sur les audiences télévisées du Championnat du Monde de Rallycross, mettant en avant son investissement dans la discipline. Une tentative de recentrage sur le terrain sportif, loin des remous politiques internes.

Un climat d’instabilité persistant

Ce nouvel épisode fragilise encore un peu plus l’image d’une FIA déjà critiquée pour sa gestion autoritaire, ses décisions controversées et son manque de dialogue, notamment avec les pilotes. George Russell, au nom de la GPDA, a récemment déploré que les interventions des pilotes "aient peu ou pas d’impact".

Dans un contexte où la crédibilité des instances dirigeantes est cruciale, cette nouvelle fracture au sommet met davantage en lumière la nécessité d’une gouvernance moderne, transparente et en phase avec les attentes du paddock comme du public.

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