Les critiques virulentes de la FIA continuent alors que l'interdiction de parler donne à Ben Sulayem un pouvoir accru

13:06, 10 avr.
Mis à jour: 19:12, 10 avr.
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David Richards, président de Motorsport UK, dénonce une gouvernance de plus en plus opaque à la FIA et une concentration excessive du pouvoir autour de Mohammed Ben Sulayem. Il critique aussi son exclusion d'une réunion clé et réclame un dialogue constructif pour restaurer la transparence au sein de l'institution.

Le climat continue de se tendre au sein de la FIA. Après la démission fracassante de Robert Reid, vice-président pour le sport, c’est désormais David Richards, président de Motorsport UK, qui tire la sonnette d’alarme. Dans une lettre ouverte, il critique sévèrement le fonctionnement interne de l’instance, estimant que le pouvoir se concentre dangereusement entre les mains du président Mohammed Ben Sulayem.

Une gouvernance jugée préoccupante

Richards s'adresse directement à Alberto Villarreal, manager de la FIA, en réaction à une lettre précédente. Il y dénonce le "mépris pour des préoccupations très réelles" exprimées non seulement par lui, mais également par un nombre croissant de figures du sport automobile.

"La gouvernance et l'organisation constitutionnelle de la FIA deviennent de plus en plus opaques et ne servent qu'à renforcer le pouvoir du président", affirme-t-il sans détour.

Une exclusion controversée du Conseil Mondial

La fracture entre Richards et la FIA s’est creusée lors de son exclusion du Conseil Mondial du Sport Automobile (CMSA) en février dernier. Le motif : son refus de signer une nouvelle clause de confidentialité qu’il juge juridiquement douteuse. "Je maintiens ma position selon laquelle il s'agit effectivement d'une mesure de restriction", a-t-il déclaré, précisant que l’accord ne propose ni processus indépendant en cas de litige, ni mécanisme clair pour traiter les violations.

Selon lui, cette exclusion enfreint non seulement les statuts de la FIA, mais pourrait aussi être jugée illégale.

Une volonté de dialogue, malgré tout

Malgré la fermeté de son ton, David Richards se dit toujours disposé à discuter. Il déplore néanmoins la réponse jugée "insatisfaisante" de Villarreal, qui, selon lui, élude les questions fondamentales. "J’espère que nous pourrons toujours avoir une conversation constructive avec les conseillers juridiques de la FIA pour trouver une solution", conclut-il.

Il affirme aussi que d’autres parties concernées ont obtenu des versions modifiées de l’accord de confidentialité – chose qui ne lui a pas encore été proposée.

Une crise de confiance au sommet

Entre démissions, tensions internes et critiques publiques, la FIA traverse une période de turbulences. À quelques mois de l’élection présidentielle, le débat sur la gouvernance de l’institution est plus brûlant que jamais. Le départ de Robert Reid, suivi de cette sortie frontale de David Richards, pourrait bien amorcer une véritable fronde au sein du sport automobile mondial.

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