George Russell n’est "pas surpris" par la démission du vice-président de la FIA Robert Reid, nouveau départ marquant d’une série sous la présidence contestée de Mohammed Ben Sulayem. Le pilote Mercedes réclame plus de stabilité, dénonçant une perte d’influence des pilotes face à une gouvernance jugée instable.
La démission de Robert Reid, vice-président pour le sport à la FIA, a été accueillie avec un certain fatalisme par George Russell. Le pilote Mercedes, également directeur de l’Association des Pilotes de Grand Prix (GPDA), estime que ce nouvel épisode s’inscrit dans une instabilité chronique au sein de l’organe dirigeant de la Formule 1.
"Malheureusement, chaque fois que nous entendons des nouvelles de ce côté du sport, ce n'est pas vraiment une grande surprise", a réagi Russell en conférence de presse à Bahreïn. "C'est clairement dommage de voir quelqu’un de respecté et expérimenté partir. On se demande encore une fois : que se passe-t-il ?"
Depuis 18 mois, plusieurs figures importantes ont quitté leur poste, souvent dans un climat tendu. Mohammed Ben Sulayem, président de la FIA, est lui-même sous pression, notamment après les critiques ouvertes du président de Motorsport UK, David Richards. Ben Sulayem devrait toutefois se représenter sans opposition lors de l’élection de décembre.
Russell confirme avoir été informé du départ de Reid par lettre, envoyée directement aux pilotes. Mais au fil des mois, l’usure se fait sentir : "Nous avons essayé de nous impliquer, mais ça n’a pas progressé. Les choses semblent continuellement aller dans une direction instable."
Le Britannique ne cache plus son découragement face à la situation : "Nous sommes arrivés à un point où nos actions ont peu d’impact sur ces décisions. Nous devons faire confiance aux équipes et à la F1 pour travailler avec la FIA et trouver un terrain d’entente."
Ce manque de collaboration n’est pas un cas isolé. La FIA a récemment été critiquée pour son intransigeance sur des points jugés secondaires, comme la pénalisation de Carlos Sainz pour quelques secondes de retard à l’hymne national à Suzuka, ou encore les sanctions liées aux jurons dans les médias.
Pour Russell, l’essentiel est ailleurs : la stabilité. "Nous avons dit tout ce que nous avions à dire depuis des mois, sans grand résultat. Tous les pilotes font confiance à Stefano Domenicali [PDG de la F1] et à la Formule 1 pour collaborer avec les équipes."
"Nous voulons simplement de la coopération à l’avenir. Il n’a aucun sens de se battre sur des sujets qui détournent l’attention de l’essentiel", a-t-il conclu, résigné mais toujours déterminé à défendre l’intérêt des pilotes.