Chez McLaren, la bataille interne entre Lando Norris et Oscar Piastri bat son plein. À seulement trois points d’écart, l’enjeu est clair : recevoir les mises à jour en premier. Comme en 2024, McLaren devrait privilégier un seul pilote au départ, et chaque point comptera avant la tournée européenne.
Lando Norris et Oscar Piastri ne se battent pas seulement pour des victoires ou des podiums en ce début de saison 2025. L'enjeu majeur en interne est de savoir qui recevra les prochaines mises à jour techniques de McLaren en premier, une décision qui peut façonner le reste de leur saison.
Ces dernières années, McLaren a adopté une approche claire : introduire ses mises à jour majeures sur une seule voiture, en priorité celle du pilote le mieux classé au championnat. L'autre doit attendre au moins une course supplémentaire.
En 2024, Oscar Piastri avait fait les frais de ce système. Devancé par Norris en début de saison, il avait vu son coéquipier bénéficier des nouveautés en premier, notamment à Miami. Un retard technique qui avait freiné ses ambitions.
Conscient de l’importance de bien débuter l’année, Piastri a attaqué fort cette saison. Malgré un Grand Prix d’Australie manqué, l’Australien affiche le plus grand nombre de victoires et n’accuse que trois points de retard sur Norris. Un retour qui met la pression sur son coéquipier britannique.
Comme en 2024, McLaren devrait introduire son premier package majeur autour de la sixième manche de la saison, soit à Miami ou Imola. Andrea Stella, team principal, reste prudent :
"Si la voiture continue d’être aussi performante, nous devrons peut-être repenser notre approche pour ne pas créer d’injustice entre nos pilotes", a-t-il confié à GPblog.
Mais pour l’instant, aucun changement n’est prévu : la voiture la mieux placée au championnat gardera la priorité.
Avec Max Verstappen à seulement huit points et George Russell à quatorze, McLaren n’a pas encore le luxe de favoriser l’égalité en interne. La lutte pour le titre reste ouverte, et chaque avantage technique compte.
Piastri sait qu’un renversement du classement avant la tournée européenne serait déterminant. Son manager, Mark Webber, connaît trop bien les conséquences d’un traitement technique différencié. Le sprint est lancé.